Le Biafo Hispar

 

Sa beauté rivalise avec celle du Baltoro, même si il est beaucoup moins arpenté. Probablement le trek le plus dur au monde, près de 130 km de glacier ; 7 langues de glace traversées en long et en large !

Les paysages uniques du Lac de Neige, le plus grand bassin glacière hors cercle polaire, 1500 m d’épaisseur de glace.


Un trek technique et épuisant, crevasses au rendez vous, durant plusieurs jours, encordement obligatoire…
Tout le long de la marche des 7000, encore et toujours des 7000, une bonne dizaine, dont les flancs terribles du Kunyang Chish ou du Destagil Sar.

Un itinéraire complet, que vous pourrez peut être enchaîner depuis Hushe avec la traversée du Gondogoro La, 250 km et une des marches les plus fascinante de la planète.

 

 

 

DIFFICULTE

C’est le trek connu le plus dur du Pakistan… Préparez vous à des conditions montagnardes, neige, froid, grosses amplitudes thermiques.


L’eau est de piètre qualité tout le long de trajet. Il n’y que le camp de Bitanmal, où elle est à peu près limpide.
Attention aux crevasses, de Baintha jusqu’à Kani Basa, elle sont nombreuses. Vous verrez vos porteurs les enjamber pour gagner du temps. Ce n’est pas très malin, on a essayé de leur expliquer mais rien à faire. Il faut savoir qu’il y en a pas mal qui y passent.

Les pieds dans le vide !  

 

Nous remontions sur le col, évitant les crevasses. Tous encordés, le guide en tête et moi juste derrière. Il devait un peu plus léger, car alors qu’il était 3 m devant, le pont de neige sur lequel il était passé s’effondra sous mon poids. Je n’aurais pas dû abuser des biscuits tôt le matin !  Enfoncé dans la neige jusqu’au niveau des épaules, je me retrouvais à faire la brasse à plus de 5000 m pour m’en sortir. Bien sûr nous étions encordés, je sortis donc facilement de ce piège. Quel plaisir de ne plus sentir ces pieds dans le vide. Les porteurs se déchargèrent et se firent passer leurs charges. Après coup nous jetâmes un coup d’œil dans le vide obscur et bleuté, impossible d’en voir le fond…


A la fin de l’été un Allemand nous raconta qu’un de ces porteurs avait perdu sa charge sur le Hispar dans une situation similaire. L’ennui, c’est qu’il portait la nourriture, ils avaient fini par manger des oignons sauvages pour finir le trek.

 

 

 

ORGANISATION

Plusieurs possibilités


Une agence depuis la  France 
  
Soit par une agence au Pakistan.

On nous a proposé (meilleur tarif) 65 USD/personne/jour. Au final ça peut être plus intéressant d’organiser son trek par ce biais.
Bien sûr, il vous faut disséquer tout ce que propose l’agence, qu’il n’y ai pas des frais supplémentaires, c’est une spécialité au Pakistan.

Vous l’organisez par vous-même, et c’est un marathon où il faut procéder comme suit (prévoir 2 à 3 jours):
Premièrement, trouver un guide qui connaisse le trek. Le mieux ça reste Skardu (voir Hispar = problème ?). Dans de nombreux hôtels de la ville on vous présentera des guides.

Parlez du parcours, quelquefois il se peut que le trajet change, que des camps deviennent difficile d’accès, etc …
Guide entre 1000 et 1200 rps/jour. Tips entre 2500 et 4000 rps.

Ensuite, recruter une équipe :

Si vous prenez un cuisinier, 500 rps/jour. Tips la moitié du guide.

Porteurs, il vaut mieux embaucher à Skardu. Voir avec le guide, ils connaissent toujours du monde. Nous avons payé 7500 rps/ porteur pour tout le parcours : Askole-Nagyr. Rajouter 1000 rps pour le tips qui sert aussi de wapasi, et bien sûr si tout c’est bien passé une chèvre à Hispar ( 3000-4000 rps). Ne sous estimez pas ce bonus, il est important aux yeux de votre équipe, c’est un boost !

Veillez à ce qu’ils aient des claies de portage net des conteneurs étanches.

Notre équipe était composée de : 1 guide, 1 cuisinier, 7 porteurs.
Il faut être assuré : Vous aurez bien sûr pensé à vous assurer pour ce genre d’activités. Evacuation par hélicoptère, décès, etc…

Plus que sur d’autres treks, il faut assurer son équipe. C’est un peu cynique, mais un membre de votre groupe ne sera dédommagé que si il meurt. Le prix de la vie d’un homme est ici de 1000 €/porteur 2000 €/guide. Montrer à vos membres qu’ils sont assurés aura un effet très positif.
Pour les assurer c’est le parcours du combattant !

Il n’y a qu’une compagnie qui assurance ce genre d’activité au Pakistan.
 
ALFA Insurance
Office suite N°18, 2nd floor
Hillview plaza, 76-E Sinnag Avenue
Blue area
Islamabad
Tel : 2274032
Fax : 2274034

Traiter directement avec eux ça peut être une expérience à s’arracher les cheveux. Passer par une agence, ils ont l’habitude d’organiser ce genre de prestation. Demandez à votre guide.

Comptez moins de 300 rps pour assurer TOUTE votre équipe.

Un certificat vous est renvoyé ainsi qu’une liste à remplir avec le nom des membres de votre équipe, leurs dates de naissance, N° de cartes d’identité. Le renvoyer lorsque tout le monde est au complet et AVANT DE PARTIR pour Askole.

Se rendre au DC office de Skardu (police). Pour aller jusqu’à Askole, vous avez besoin de leur aval. Sinon, pas de possibilité de passer les Check Post. Vous aurez le plaisir de partager un thé avec le chef de police du district ! Se munir de photocopies des passeports.
Faire les courses :

Pour : Olivier & Pascale, 1 guide, 1 cuisinier, 7 porteurs.
14 jours : Askole – Nagyr.
Environ : 12000 rps


Sucre

5 kg

Lait poudre

4 kg

Riz

20 kg

Farine 40 kg
Huile 6 kg
Dahl (lentilles) 8kg
Sel 1.6 kg
bouteille vinaigre 1
bouteille ketchup 1
Pates 1 kg
Happy cow (vache qui rie) 3 paquets
Soupe 9 sachets
Biscuits divers 20 paquets
PQ 6 paquets
Briquets 3
Boisson à la pêche 3
Café 1
Miel 1
Confiture 2 kg
Bâche plastique 1
Réchaud 1
Pharmacie 1
Tank de fuel pour le réchaud 30 kg

Gaz

8 kg

Louer le matériel :

1 tente cuisine : 4200 rps
1 cuisine complète, casseroles, couteaux…. 4200 rps
1 corde : 700 rps
1 piolet : achat 1200 rps

Faire une pharmacie pour l’équipe.

Désinfectant, plusieurs bandages, pansements, collyre, paracétamol avec et sans codéine. Antibiotiques à  large spectre : amoxiline. Pastilles purification d’eau. Flagyl : Dissentrie
Imodiums : diarrhées

Pour le trajet ça a été un peu juste. Notre cuisinier qui gérait les courses à nos cotés était un peu à la rue, et n’en faisait bien sûr qu’à sa tête. Pour les 40 kg de farine, c’est un peu trop aux dires d’autres cuisiniers, et on n’en a pas eu assez !

A la fin de la journée nous n’avions quasiment rien acheté pour nous et étions en excédent de poids. Bien sûr on n’avait pas envie de manger du riz et des chappattis pendant tout le trajet… On c’est débrouillé pour en prendre quand même un minimum.

Organiser une jeep jusqu’à Askole. Comptez 5000 rps, pour un spécial où vous mettrez toute votre équipe. Bien sûr, si vous arrivez à Askole, sachez que vous avez de la chance, la route est très souvent bloquée. Se renseigner avant, et négocier en conséquence.
Une dernière chose pour éviter une manifestation.

Lors de la traversée du Biafo Hispar il arrive que les porteurs de certaines équipes fassent grève, normal c’est dur et ils aimeraient bien avoir un peu plus. Pour anticiper ça, je leur ai arrondi un wapasi à 1000 rps et leur ai promis la chèvre si tout se passait bien. Nous n’avons pas eu ce genre de problème.
Se rendre à Askole passer les Check Post. Partir le lendemain matin.

Hispar = problèmes ?

 

C’est sûr que faire le trajet Biafo – Hispar est plus facile que dans l’autre sens. Le Hispar Biafo est plus dur pour les porteurs, il est plus en dents de scie et ils sont plus chargés.

En fait, on avait eu vent des difficultés que pouvez générer les gens d’Hispar. Alors, lorsqu’à Hunza, on nous a proposé de partir avec une équipe de cette vallée on c’est dit pourquoi pas, on pourra juger si cette réputation est fondée.

  Les premiers jours ça a été a peu près, ils nous ont juste laissé en plan 2 fois sur le glacier. Pascale était un tout petit peu plus lente, je l’attendais et notre guide était parti devant sans se soucier de nous… Je suis aussi guide fédéral de spéléologie et descente de canyons… en principe je ne laisse pas du monde derrière hors de vue. Bref, à la deuxième fois, j’ai trouvé bon de lui faire la remarque puisqu’il n’avait pas l’air d’avoir compris qu’un guide reste avec son groupe, ça a résolu le problème.

C’est à Hispar que ça a vraiment commencé. En fait nous avions négocié pour aller jusqu’à Nagyr, et payé pour ça. Arrivé dans leur village tout droit sorti du moyen age, on c’est cru un moment dans un remake du Nom de la Rose, mais en pire, les femmes fuyaient à notre approche, et quand elles étaient assez fortes pour ne pas fuir elles nous tournaient tout simplement le dos. Notre équipe avait émis le souhait de se faire payer dans à Hispar, le lendemain, ils nous mettrait un porteur à disposition pour aller jusqu’à Nagyr, sans aucun frais supplémentaire.

En plus ils nous ont proposé de rencontrer le chauffeur d’une jeep qui pouvait nous emmener le lendemain. Il ne paraissait y avoir aucun problème et on a cédé, tout heureux ils ont eu leurs salaires.
Le lendemain, on rencontrait le chauffeur, et là ça a commencé à se compliquer; 5000 (65 €) rps pour 30 km, c’est un peu beaucoup au Pakistan, un peu trop même. Donc on leur a parlé de ce qui avait été  convenu la veille, de prendre quelqu’un puisqu’on avait payé jusqu’à Nagyr (bien sûr nous aurions donné un tips en plus, normal …) et là, ils nous annoncent 2 stages à 600 rps par stage !!!
On était fous ! Et on est parti à pied jusqu’à Nagyr alors qu’ils étaient morts de rire.

Malheureusement pour eux, je pense que cette réputation est fondée pour le village de Hispar, c’est dans les mêmes eaux pour Nagyr (Ils en ont conscience et certains font des efforts).
Il est dommage que les habitants de ces vallées prennent systématiquement le touriste pour une vache à lait, bref c’est notre expérience et on voulait vous en faire part, ce serait à refaire, nous partirions avec des Baltits de Skardu.

 
 

MEILLEURE PERIODE ET RAVITAILLEMENT

Mi juillet – fin aout

Skardu : voir organisation

 

 

CARTE

Cet itinéraire ne tient pas compte des jours de repos, il est possible d'en prendre un à Baintha pour l'acclimatation ou après le Hispar La.

Cet itinéraire ne tient pas compte des jours de repos, il est possible d'en prendre un à Baintha pour l'acclimatation ou après le Hispar La.

Jour 1

Askole – Namla

Cote de départ :  3000 m

Cote d’arrivée :  3350 m

-335 m + 675 m

Distance: 15 km

Temps de progression : 7 à 8 heures

 

Sortir de Askole en remontant la vallée. La piste en construction est bien tracée, et arpentée par les nombreux groupes qui se rendent sur le Baltoro. Après 2 km une montée avec au sommet des vues sur la vallée et la partie terminale du Biafo, descendre et laisser la passerelle du Baltoro sur la droite.  Au loin sur la gauche un petit col, c’est là qu’il faut se rendre.

Après 1 heure, c’est de ce point qu’on a la première vue sur le glacier, des collines d’éboulis cerné par de la glace noire. Le sentier suit la bordure de la moraine latérale avant de tomber sur une falaise, descendre sur le glacier, c’est raide. Continuer sur le bord du Biafo une bonne heure jusqu’à un camp ou il est possible de manger.  Le chemin continue jusqu’à ce qu’il soit barré par des crevasses, 300 à 400 m avant, s’engager sur le glacier, et contourner la partie chaotique.  Continuer 2 à 3 km, la progression est peu évidente, Namla est visible au pied du premier ravin sur la gauche. L’approche est dure, il faut cheminer en zig zag pour éviter les crevasses.  Sortir du Biafo et remonter 30 m jusqu’à une étendue herbeuse traversé par un cours d’eau saumâtre.

 

Eau : Il vaut mieux faire le plein sur le glacier, où vous pourrez.
Jour 2

Namla – Mango

Cote de départ :  3350 m

Cote d’arrivée :  3650 m

-130 m + 430 m

Distance: 7 km

Temps de progression : 5 à 6 heures

 

Descendre, prendre à gauche, et se rendre sur le centre du glacier. Monter 2 à 3 h sur une pente régulière, cette partie est esthétique, il y a de nombreuses bandes de glaces de couleurs différentes, certaines d’un blanc immaculé, qui proviennent de la partie supérieure.  A gauche de nombreuses vallées, Mango est au pied de la plus grande d’entres elles.

Quitter le centre de la langue de glace et prendre sur le coté gauche. Une nouvelle zone crevassée. Au pied du glacier, un torrent forme un petit lac, le traverser sur la droite et remonter jusqu’à une étendue herbeuse.

 

Eau : Sur le glacier.
Jour 3

Mango – Baintha

Cote de départ :  3650 m

Cote d’arrivée :  3900 m

-200 m + 420 m

Distance: 11 km

Temps de progression : 5 à 6 heures

 

Remonter sur le bord de la moraine latérale et passer près d’un lac asséché. Suit une partie agréable mais sans eau. Le chemin continue 500 avant de plonger sur le glacier. Traverser une partie chaotique avant de déboucher sur le centre. Remonter sur le glacier blanc jusqu’à une partie plus plane.

A partir de là traverser la moraine centrale et les nombreuses bandes de glace de couleurs différentes. Sur le coté droit un nouveau glacier qui arrive, passer au dessus et après une zone fracturée monter sur la moraine latérale sur votre droite. Un chemin remonte bien raide à flanc de montagne, au fur et à mesure qu’il s’élève se révèle un panorama sur le Biafo, spectaculaire.

Laisser une construction et passer une partie de sentier un peu exposée puis redescendre sur un des camps de Baintha, marqué par un gros bloc. Notre guide nous a assuré que c’était Baintha 1… je pencherais plutôt pour un autre camp 1 heure plus loin, qu’il nous a nommé Baintha 2. Il reste idéal pour camper.

 

Eau : Une rivière à quelques mètres… eau trouble.
Jour 4

Baintha – Nakpogoro ou glacier à la hauteur de Nakpogoro

Cote de départ :  3900 m

Cote d’arrivée :  4250 m

-135 m + 480 m

Distance: 12 km

Temps de progression : 7 à 8 heures

 

Il est possible de camper sur le glacier à hauteur de Baintha, et d’éviter ainsi les camps, sur le coté jusqu’à Kani Basa.
Remonter une heure, le long de la moraine latérale, plusieurs paliers reliés par de petites cotes, jusqu’à Baintha 2. A partir de là, revenir sur le glacier, traverser la moraine latérale, le chemin est marqué par un cairn. Une nouvelle partie chaotique mais heureusement courte fait prendre pied sur le glacier. La progression est plus aisée que les jours précédents. Doubler deux glaciers qui proviennent de la droite, et continuer à monter le long de paysages insolites. La suite est crevassée, zigzaguer  entre les fractures, viser un pic de plus de 1000 m de haut en forme de goutte d’eau, le camp de Nakpogoro est juste en dessous. Traverser une zone chaotique et prendre pied sur le bord du glacier, le camp est marqué par des constructions, il est au pied d’une gigantesque falaise.  

Nakpogoro, Marpogoro, Karpogoro, trois camps qui finissent en pogoro, qui veut dire roche. Nak signifie noir, Mar rouge, et Kar blanc,  Nakpogoro la roche noire, etc …

 

Eau :Le camp est traversé par un ruisseau, eau trouble.
Jour 5

Nakpogoro – Karpogoro ou glacier à la hauteur de Karpogoro

Cote de départ :  4250 m

Cote d’arrivée :  4500 m

- 65 m + 220 m

Distance: 7 km

Temps de progression : 4 à 5 heures

 

Revenir tout droit sur le glacier, la zone qui suit est crevassée. Poursuivre en rejoignant la moraine latérale. Après 2 km le relief s’aplani, revenir légèrement sur la droite, passer des champs de crevasses. Continuer sur cette pente douce quoi mène jusqu’à hauteur de Karpogoro, soit rester sur le glacier, soit rejoindre le camp, ça devient périlleux, la zone est super fracturée.

 

Eau :Glacier
Jour 6

Karpogoro – Camp de base du Hispar La

Cote de départ :  4500 m

Cote d’arrivée :  4850 m

- 85 m + 420 m

Distance: 9 km

Temps de progression : 7 à 9 heures

Si vous vous êtes arrêté à Karpogoro, rejoindre la partie plane du glacier, sinon continuer. En montant sur la gauche un col technique, le Sokha La, qui permet de rejoindre la vallée du Chogolungma. Plus vous approchez du lac de neige plus le paysage devient irréel, ce bassin glacière est le plus grand au monde hors zones polaires, 1500 m d’épaisseur de glace. 

La progression est ponctuée de crevasses masquées par la couche de neige. Toute la traversée se fait encordé. Le col est visible sur la gauche, les distances sont trompeuses, il paraît tout prêt mais il faut plusieurs heures de marche pour y arriver. Prendre sur la à gauche et remonter jusqu’au camp sur la butte, au pied du col. La vue est extraordinaire, irréel !

Eau :Faire fondre de la neige
Jour 7

Camp de base du Hispar La – Kani Basa

Cote de départ :  4850 m

Cote d’arrivée :  4700 m

- 690 m + 470 m

Distance: 15 km

Temps de progression : 9 à 12 heures

Camp de base du Hispar La – Col du Hispar La

Cote de départ :  4850 m

Cote d’arrivée :  5150 m

- 30 m + 300 m

Distance: 5 km

Temps de progression : 3 à 4 heures

 

Une longue et dure journée, partir tôt. Remonter au milieu de la vallée pour éviter les avalanches sur le coté. Zigzaguer entre le crevasses, après 2 heures déboucher sur la partie plane, la progression est plus aisée, le col est 2 km plus loin, marqué par un changement de pente, ça descend doucement ! Continuer 2 heures jusqu’à un décrochement, la vue sur la vallée du Hispar est à couper le souffle, au loin le Pic de Rush Phari, minuscule !

Descendre au milieu de la vallée, traverser des zones crevassées. Peu à peu se dévoile le glacier Sin qui vient de la droite. Après 1h30 prendre sur la droite, et rejoindre le glacier Sin, La progression est par endroits pénible, traverser le glacier et remonter une cinquantaine de mètre jusqu’au camp de Kani Basa, marqué par des cairns

 

Eau :Au glacier
Jour 8

Kani Basa - Hagure Shangal 2

Cote de départ :  4600 m

Cote d’arrivée :  4300 m

- 640 m + 305 m

Distance: 11 km

Temps de progression : 6 à 8 heures

 

On pourrait presque dire que la partie la plus dure du trek est terminée, ce n’est pas le cas. Tout le reste du parcours est en dent de scie et il reste 5 glaciers à traverser !

Descendre tranquillement vers le bord du glacier. Continuer une bonne heure en dent de scie, jusqu’à remonter sur la moraine latérale, la végétation s’installe jusqu’à Hagure Shagal 1, un camp au milieu d’une oasis verdoyante, 500 m plus loin une magnifique source qui vient de la droite.  Après une heure, un nouveau glacier, facile à traverser, remonter en face en passant au milieu de pierriers rendant la progression pénible. Une nouvelle zone verdoyante, traversée par des cours d’eau, s’arrêter à la dernière marquée par des constructions. Hagure Shangal 2, ne pas dépasser la rivière qui provient d’un glacier sur la droite.

 

Eau :Une source, et la rivière juste après le camp.
Jour 9

Hagure Shangal 2 - Shiqam Baris

Cote de départ :  4300 m

Cote d’arrivée :  4150 m

- 475 m + 315 m

Distance: 12 km

Temps de progression : 6 à 8 heures

 

Sortir du camp, passer la rivière, le chemin alterne entre prairies et pierriers, jusqu’au glacier Jutmo, suit une descente très raide jusqu’au glacier. La traversée offre des vues spectaculaires sur les pics environnants. Comptez 2 à 3 heures de l’entrée à la sortie du glacier, la sortie est très raide, pendant 10-15 minutes jusqu’au cairns, ils marquent une partie plus agréable.

Des camps possibles s’enchaînent, avec de l’eau claire. Après une bonne cote, on peut apercevoir le fond de la vallée au détour d’une crête. Continuer une demie heure jusqu’à une descente bien raide surplombant une vallée dominée par un nouveau glacier. Après le cour d’eau, le camp est plus agréable. Bienvenue à Shiqam Baris.

 

Eau :Un rivière à coté du camp, eau trouble.
Jour 10

Shiqam Baris - Bitanmal

Cote de départ :  4300 m

Cote d’arrivée :  3950 m

- 530 m + 260 m

Distance: 12 km

Temps de progression : 4 à 6 heures

 

Sortir de Shiqam Baris, après 15 minutes arriver sur la moraine d’un glacier qui arrive de la droite, des cairns indiquent la suite du chemin plus haut. Une descente bien raide mène jusqu’au glacier, la traversée est courte mais intense, attention aux chutes de pierres. Le sentier qui suit est très exposé sous des blocs en suspension. Après 10 mn retour dans une zone plus agréable. Un demie heure de progression en dents de scie jusqu’au camp de Red Star. Remonter la moraine latérale du glacier qui provient de la droite, la descente est raide et très exposée.

Traverser la langue de glace qui vient du Kunyang Chish, en face c’est une petite partie d’escalade, il paraît que les yacks arrivent à passer. Notre sortie de glacier la plus exposée du trek, c’est étroit, exposé en plein au dessus du vide ! A la sortie, continuer une demie heure jusqu’à Dachigan, belles vues sur la vallée, eau claire, vaste zone herbeuse, le camp idéal. Continuer une heure jusqu’à Bitanmal, une autre vaste étendue herbeuse, avec une vue imprenable sur les géants environnants.

 

Eau :Une rivière au camp.
Jour 10

Bitanmal - Hispar

Cote de départ :  3950 m

Cote d’arrivée :  3350 m

- 990 m + 325 m

Distance: 13 km

Temps de progression : 5 à 6 heures

 

Remonter sur la moraine latérale du glacier qui provient du Destagil Sar, descendre et traverser le glacier du Kunyang, au bout d’une demie heure le chemin qui remonte apparaît en face, légèrement à droite. La sortie est périlleuse, au pied de falaises de glace, courir sous les pierres qui tombent jusqu’au chemin !

Remonter, le sentier est exposé. La suite est agréable, enfin ça descend régulièrement jusqu’à Hispar, en route plusieurs camps possibles. Traverser le pont d’Hispar, 40 rps par personnes (payer au village). Remonter 10 mn ; Au village, un camp 150 rps/tente 200rps pour la cuisine.

Une route est en construction, elle devrait permettre de se rendre rapidement à Hunza, se renseigner sur d’éventuelles jeeps et sur les PRIX ! Il reste la possibilité de marcher jusqu’à Nagyr par ce qui sera bientôt le vieil itinéraire

 

Eau :Demander au village
Jour 11 & 12

Hispar - nagyr

Cote de départ :  3350 m

Cote d’arrivée :  2650 m

- 1300 m + 600 m

Distance: 30 km

Temps de progression : 10 à 13 heures possible en 1 jour

 

Laisser le village d’Hispar, descendre sur la piste carrossable entre les champs de blé, passer le pont. La portion quoi suit passe au bas de pierriers, attention.  Après 3 heures un nouveau pont le traverser pour remonter jusqu’à Horo. La route en construction continue tout droit, se renseigner pour savoir si elle praticable. Horo n’est pas un village mais une ferme avec deux pauvres constructions, de quoi camper, mais n’espérez pas plus. Il est possible de s’arrêter là pour une nuit.

Continuer la route qui monte à flanc de montagne, jusqu’à une partie plus plane à plus d’un km. Une demie heure après, une vue sur la vallée de Nagyr, la route descend enfin plus de 2h jusqu’à un pont, traverser, et 300m après prendre à gauche dans la gorge. Passer dans un vallon désertique 1 km avant un nouveau pont qui donne sur Nagyr. A partir de là, c’est une zone habitée, les habitants sont venus nous offrir des abricots par kg ! La suite est interminable jusqu’au bazar de Nagyr, 2 heures plus loin. De là il est possible de prendre des jeeps pour Aliabad et Karimabad ou d’organiser un special 700 rps.

 

Eau :Des sources tout le long du trajet. Après Horo, pas grand chose jusqu'à Nagyr.

EXTRAS

Col de Lukpe La 5600m

 

C’est une alternative au Hispar. Compter 12 à 15 jours, il vaut mieux partir de Shimshal accompagné de Shimshalis, ils connaissent le parcours. Se rendre au Col de Shimshal, remonter le glacier de Braldu, 3 jours très difficile. Passer le col, traverser le lac de neige avant de redescendre sur Askole, il est aussi possible de continuer en franchissant le Hispar La, prévoir une bonne équipe et suffisamment de nourriture.

 

Col de Khurdopin 5700

 

Souvent tenté, peu traversé, c’est une autre alternative qui permet de revenir sur Shimshal. C’est un col extrêmement dur, plus proche de la haute montagne que du trek, savoir progresser avec des techniques d’escalade en glace, planter des broches, encordement, rappel… le reste c’est une bonne équipe et de la chance. Les Shimshalis sont des compagnons idéals pour ce genre d’expérience.

 

ATTENTION

Les treks qui sont décris dans cette rubrique ont tous été parcourus par l'auteur, les itinéraires y sont détaillés journalièrement, des cartes et photos les accompagnent. En aucun cas ces fiches, ne remplaceront l'expérience d'un guide local, elles sont un complément et doivent être prises comme tel ! Ne partez surtout pas seul, sans avertir qui que ce soit ! Le tracé de certains sentiers peut changer d'une année sur l'autre, les glissements de terrains, coulées de boue étant suffisamment nombreux.