Cols du Boisum & Chafchingol

Une autre façon de découvrir la région, moins connu que le Col de Shimshal, il est plus spectaculaire et technique. Traverser les montagnes du Ghuzerav est une expérience, après le col de Boisum, un village d'estives avec quelques huttes de bergers, puis plus rien, juste la nature à l'état brut.

Traverser des rivières en furie jusqu'au col du Chafchingol (Il signifie, qui se grimpe à l'aide des mains), à plus de 5150 m, une vue imprenable sur toute la région. Si vous avez le temps, la possibilité de gravir le Pic de Sonia, 6350 m. Une expérience inoubliable à vivre avec des Shimshalis.

DIFFICULTE

Le col du Boisum est à plus de 4900 m, et le Chafchingol à 5150 m. L'ascension se fait rapidement, mieux vaut être acclimaté. Si le col du Boisum ne pose pas de problème particulier, le Chafchingol est technique, sans compter qu'il faut traverser plusieurs fois une rivière tumultueuse. Un seul franchissement est équipé, les autres ne le sont pas encore,  de l'eau jusqu'au bassin, des courants fort, le froid, c'est une expérience !
A la descente du col, deux options, la voie des rochers ou celle du glacier, la première est exposée mais beaucoup plus courte, la deuxième très raide et soumise aux avalanches. Ne pas tenter cet itinéraire après août, trop de risques d'avalanches.
 

ORGANISATION

Guide : de 1000 à 1200 rps/jour, n'incluant ni le tips ni le wapasi. De 5 à 7 jours.
Porteurs, 300 rps/jour sans la nourriture 350 avec. Il y a 12 stages jusqu'à Koksil. Si certains porteurs vous proposent 15 stages, c'est exagéré. Depuis 2007 une taxe c'est ajoutée, 300 rps par porteur à payer avant le départ, cet argent va à la communauté, il sert à aménager les sentiers réparer les ponts, etc...
Prenez des Shimshalis, ce sont des montagnards hors pair, et ce sont eux qui connaissent le mieux se secteur.

S'y rendre : 
Depuis Passu, renseignez vous. Soyez patient, quelquefois il n'y a pas de véhicules pendant un jour ou deux.
Une ou plusieurs jeep doivent partir quotidiennement vers les 10 heures de la Shimshal Guesthouse. Depuis le Passu in, descendez vers Sost, après un virage et au niveau d'une grosse pierre tournez à droite, faites 50 m et entrez dans une cour.
Depuis Koksil, attendre les bus qui reviennent de Chine à partir de 10 heures du matin. Ne pas les rater, il y a très peu de véhicules ! Compter 100 rps/personne.

Dormir : A Shimshal, ça construit dur ! Un choix de 3 guesthouse. Les prix on tendance à s'envoler un peu, normal, le secteur commence à être connu ! Pour les plus économes, planter la tente, pour les autre de 300 à 600 rps pour une chambre double.

MEILLEURE PERIODE ET RAVITAILLEMENT

Période : Mi juillet - fin aout. Ne pas le tenter avant juillet ou à partir de septembre, les conditions sont très vite hasardeuses !

Ravitaillement : Gilgit (c'est là qu'il y a le plus de choix), Aliabad, Passu, Sost. A Shimshal, il n'est pas possible de trouver beaucoup de choses, au mieux des patates quand c'est la saison.

CARTE

Depuis War E Ben, remonter dans la vallée sur 500 m jusqu'au câble qui traverse la rivière de Ghuzerav. Franchir le cours d'eau sur le brin d'acier, et remonter en face, c'est raide. En moins de 5mn on atteint l'emplacement d'un camp possible, prendre à droite et redescendre vers la rivière du Chafchingol, c'est raide et un peu exposé. Remonter, jusqu'à un virage qui bloque le passage, c'est la qu'il faut traverser la rivière, c’est glacial. Il y a du courant et il vaut mieux la franchir à plusieurs en se tenant les uns aux autres, c'est sans compter sur les cailloux qui projetés par la force du courant viennent vous heurter. Une expérience inoubliable avec laquelle les Shimshalis ont hâte de finir, ils devraient installer des câbles pour franchir ce cours d'eau dans un avenir proche. 300 m après retraverser la rivière, rebelote, c'est gelé, maintenant vous le savez et c'est dur de s'y remettre !

Suivre le cours d'eau sur plus d'un km jusqu'à l'emplacement d'un camp possible, si les niveaux d'eau sont trop haut camper là et attendre le lendemain matin.

Après cette dernière traversée c'est fini ! Remonter le long des éboulis juste en face, jusqu'à un cairn visible de loin. La suite alterne en dents de scie jusqu'à Targeen, une belle source, de quoi faire du feu et une pause pour se remettre de ces émotions. Faire le plein d'eau à ce niveau car il est possible qu'il n'y ai rien au camp. Continuer moins d'une heure jusqu'à un cours d'eau qui provient de la droite, le traverser. La suite paraît interminable jusqu'au camp de base. Deux heures plus loin, une petite étendue herbeuse marqué par des cairns et des huttes au pied du Chafchingol.

Se lever tôt. Depuis le camp monter un pierrier sur la droite, il mène tout droit au premier vallon. Le suivre jusqu'au bout, sur 500 m de dénivelé, vers la fin un filet d'eau où il est possible de faire le plein. Prendre sur la gauche, à flancs de pierriers, rejoindre les crêtes. Deux options, remonter dans le second vallon juste en dessous du col ou tout droit, le long de la crête, 100 avant le col se décaler pour le rejoindre. Toute la montée est très raide, le col qui se grimpe avec les mains prend toute sa signification.
Au fur et à mesure que l'on s’élève le paysage se révèle sublime, juste en face, le pic de Sonia 6350 m.  Le col est marqué par des cairns dont un immense. Descendre en pente douce sur 500 m avant de s'engager sur une partie périlleuse.

Pour atteindre la base du glacier, deux possibilités :

Le chemin des rochers. Traverser deux langues de glace en se décalant sur la gauche. Pas de sentier, passer au raz du précipice sur une cinquantaine de mètres jusqu'au départ d'une cheminée. Désescalader sur une vingtaine de mètres jusqu'à sa base, la suite est raide mais plus aisée, rejoindre le bas du glacier en 30mn, attention aux chutes de pierres.

Le chemin du glacier. Prenez cordes et crampons, il est utilisé quand le premier est sous la neige. Ne pas le sous estimer, à ne surtout pas faire avec beaucoup de neige, risque d'avalanche important...

A la confluence des deux glaciers, suivre le talweg sur 500 m avant de se décaler sur la gauche jusqu'à des abris en pierres. La suite est un plaisir, descendre 2 heures par paliers (côte, plat, côte...) jusqu'au fond de la vallée, le chemin est bien marqué à flancs d'éboulis. En bas du parcours les sifflements de marmottes accompagnent. Suivre la rivière jusqu'à Koksil, de nombreuses possibilités pour camper. Juste avant le pont de Koksil, une belle étendue verdoyante avec de l’eau limpide.