Partez tôt de Shimshal, en passant à coté de l'école rejoignez le chemin principal. Après 1 km vous traversez le « Michael Bridge », construit grâce aux donations d'un Canadien. De là ne montez pas vers Band E Sar, et suivez le chemin horizontal. La progression sur ce terrain est facile mais il n'est pas évident de s'y repérer. Lorsque vous verrez apparaître le glacier du Yazgil, vous pourrez également deviner au loin Gar E Sar, au sommet d'une pente régulière juste en face de vous. Visez au loin à gauche, au niveau de la gorge, la traversée entre les galets dure un peu plus d'une demie heure.

En arrivant face à la rivière de Shuiveraz, vous ne pouvez pas continuer à moins de la traverser à pied. C'est inutile, une cinquantaine de mètres avant, un sentier monte brusquement sur votre gauche, prenez le, il vous conduira au pont. C'est à cet endroit que la gorge s'entrouvre. Prenez le chemin qui remonte en face, attention tout en haut un passage étroit est très exposé, surtout à la descente. Après cette première mise en bouche, la montée se radoucie.

Légèrement sur votre gauche, au delà du premier replat, un chemin à flanc de pente. C'est celui qu'il vous faut prendre, se déporter légèrement sur la droite en montant, pour éviter les zones trop abruptes. Contournez par la droite le premier replat, et récupérez le chemin qui va à Gar E Sar. Des vues incroyables sur le Hispar Muztagh.

Débute ici un chemin unique, une prouesse Shimshali !
S'ourlant au précipice, il est impressionnant et fatiguant ! En dents de scie, 50 m d'ascension, avant de descendre et de recommencer. Après plus de 3 heures de ce régime vous êtes en vue de Past Furzeen en contrebas, le chemin y descend à pic, au retour préférez un sentier plus abordable, qui bien marqué part à droite lorsqu'on remonte.

D'ici vous êtes à une heure du prochain camp, remontez derrière Past Furzeen. Après avoir à nouveau flirté avec les précipices, il longe les flancs du Chart Pirt sur 1 km et demi, et replonge vers Wuch Furzen, 250 m plus bas. La descente est extrêmement raide. Le retour n'emprunte pas le même itinéraire : Suivre le vallon, dépasser la source, puis 100 m après prendre à droite en suivant les traces dans le pierrier.

Partez tôt, suivre le chemin qui traverse Wuch Furzeen. 300 m plus loin vous êtes en vue du pont en contrebas, la pente est très raide, et demande des désescalades légères. Traversez le pont suspendu, suivez la rivière et remontez lentement, attention à un nouveau passage qui est particulièrement exposé. Le chemin se rétréci et surplombe une belle falaise. Un peu plus loin un virage où s'amorce une descente qui va directement à Purien e Ben. C'est ici que vous retrouvez le chemin des yaks qui empruntent les cols du Uween E Sar (4650) et Shachmirk (4550). Un peu plus haut en remontant la rivière, il y aurait des sources d'eau chaude.
De là il est possible d'apercevoir la première porte, construite 200 m au dessus et qui ferme le passage aux yaks. Traversez le ruisseau et remontez dans une pente très raide jusqu'au portail. Prenez le chemin pittoresque qui tenu par des madriers de cyprès remonte immédiatement à votre gauche.

Petit à petit vous apercevez le plateau qui débute après la deuxième porte. A partir de là c'est plus simple. Continuez tout droit en remontant le long de la vallée principale, 1 heure après vous arrivez à Arab Purien. Remontez, traverser le petit vallon de Qerqazi Kishk, et continuer en face. Après 2 km, le chemin se décale et longe à nouveau la rivière. Un peu plus loin, traversez le pont, et continuez vers le fond de la vallée, le cheminement est long mais bien balisé par des cairns. Après plusieurs heures de marche vous arrivez à Shuizherav, arrière garde des estives de Shuwerth, où les femmes se rendent un mois, avant de rentrer à Shimshal. Les emplacements pour planter une tente sont nombreux.

En partant de Shuizherav, traversez le pont et montez en face, 250 m de dénivelé. Vous arrivez sur les Abdullah Khan Maidun, ces plaines herbeuses, sont immenses et contrastent avec les paysages traversés les jours précédents. Il est conseillé d'y pénétrer de bonne humeur, ou en chantant.

C'est sur une pente douce que vous parcourez ces étendues, les pics bigarrés apparaissent un par un. Un peu plus loin, vous longez les deux lacs, ou se reflètent les sommets environnants, se décaler pour éviter de progresser les pieds dans la boue. Vous apercevez au loin une colline qui barre l'horizon, c'est le Shimshal Pass. Passez le col et redescendez vers Shuwerth, moins d'un km plus loin, les Shimshalis accueillants, vous indiqueront des aires de camping.

Prenez le chemin dans le sens inverse depuis Shuwerth jusqu'à Wuch Furzen.

Prenez le chemin dans le sens inverse depuis Wuch Furzen jusqu'au village de Shimshal.

Pour faciliter l'ascension, campez le plus près possible du Mugalig Sar. Attaquez très tôt le matin, comptez 4 heures pour l'aller.
Ce sommet est réservé à des gens équipés et connaissant le milieu montagnard. Crampons et guêtres, sont un minimum !

Le trek du Shimshal représente un certain engagement, le Mugalig encore plus, pensez y. De la haut une vue extraordinaire sur les sommets environnants et sur la vallée de la rivière du Shizherav qui coule 1800 m plus bas

Cet ersatz de montagne situé plus bas dans la vallée est immanquable, il vous offrira un panorama inoubliable.

Passez le village et suivez le chemin principal qui vous arrête devant un fond de vallée. Plat et caillouteux, il faut 30 minutes pour le traverser. De l'autre coté remontez en longeant le flanc gauche de la colline. Arrivé à un ruisselet, remontez le le plus haut possible, avant de prendre sur votre gauche dans une pente insolite.

La partie somitale du pic visible un peu plus haut demande de l'attention dans le cheminement. La dernière partie sur quelques blocs, se fait en escalade. Arrivé au sommet la vue est fracassante, les 6000 vierges sont légions. Avec de la chance il serait apparament possible de voir le K2, tenez moi au courant !

ATTENTION

Les treks qui sont décris dans cette rubrique ont tous été parcourus par l'auteur, les itinéraires y sont détaillés journalièrement, des cartes et photos les accompagnent. En aucun cas ces fiches, ne remplaceront l'expérience d'un guide local, elles sont un complément et doivent être prises comme tel ! Ne partez surtout pas seul, sans avertir qui que ce soit ! Le tracé de certains sentiers peut changer d'une année sur l'autre, les glissements de terrains, coulées de boue étant suffisamment nombreux.