Le logement

En ville :
Des "guesthouses" dans la plupart des villages. Entre 50 et 150 rps la nuit en dortoir décent, de 150 à 500 pour une chambre simple ou double avec salle de bain. A Gilgit, Skardu, Chitral, et Karimabad, de nombreux hôtels luxueux, jusqu'à une centaine de dollars la nuit. Tout le long de la route du Karakoram de bonnes possibilités d’hébergement, ainsi qu’à Chitral et Skardu.
Islamabad est la ville la plus chère, entre 800 et 2000 rps la nuit pour une chambre. Rawalpindi plus populaire, et avec des chambres doubles aux alentours de 500 rps la nuit.


Les petits trous !


Lors de notre séjour en 2006 nous rencontrâmes Louis, un Français vivant en Inde. Il nous raconta entre autre comment les Hindous avaient l’habitude de faire des trous dans les portes ou les cloisons pour observer leurs clients en toute intimité. 
Nous eûmes la joie d’expérimenter les petits trous lors de notre retour à Islamabad. Dans beaucoup d’hôtel d’un luxe douteux, ils ont l’habitude de percer les portes pour y placer des judas. Quelquefois il y a juste un bout de papier.


C’était le cas dans cet hôtel. Le matin je trouvais le morceau de papier à terre, et m’aperçu que je pouvais vois sans problème tout l’intérieur de la pièce. Je le colmatais soigneusement avec du ruban adhésif. Au retour, mon bricolage avait été forcé de l’extérieur et on pouvait voir à nouveau. Je mettais au courant la direction de l’établissement, nous changeâmes de chambre et il n’y eu plus aucun soucis.


En 2007, un nouvel hôtel à Islamabad et le même problème ! Notre chambre avait un trou bouché avec du papier. Prenant le taureau par les cornes, j’avisais la direction que j’avais déjà eu ce genre de désagrément. Ils m’assurèrent que cela n’était pas le cas dans leur établissement et installèrent un judas. Le matin, alors que je travaillais sur mon portable, j’entendis de petits bruits aigus et diffus. Après 10 minutes, je réalisais soudain qu’ils provenaient de la porte d’entrée. Je m’approchais doucement, et ouvrais la porte d’un seul coup. De l’autre coté, personne, et le judas au ¾ dévissé !


Ce genre d’expérience n’est heureusement pas quotidienne, mais arrive régulièrement lorsqu’on voyage au Pakistan ou en Inde. Soyez vigilant, sans sombrer dans la paranoïa.


En treks : Il n'y a pas de guesthouse, sur les parcours que j'ai décrits. La tente est fortement conseillée, vous pouvez trouver des abris pour porteurs, se renseigner suivant l'itinéraire.

Electricité

Les prises sont en 220 volts, elles sont compatibles avec nos appareils. Le problème concerne les coupures de courant, elles sont innombrables, et peuvent quelquefois durer plusieurs jours. Attention aux variations de tension, vous pourrez les constater dans une pièce en observant les changements d'intensité de lumière.

 

peshawar

La nourriture

En ville :


Les restaurants sont légions, certains avec de la cuisine occidentale. Vous aurez maintes opportunités de goûter au dahl (lentilles) et au bath (riz).


La nourriture de base reste assez grasse. Des morceaux de viande baignant dans un bain d’huile, accompagné de lentilles à l’huile, de pommes de terres à l’huile… le tout à l’huile. Il faut avoir l’estomac solide ! Il y a de la bonne cuisine, mais il faut être là au bon moment, pour des fêtes ou des cérémonies, c’est alors un régal de produits frais et cuisinés d’une manière originale.
Dans les vallées du nord de nombreux fruits et légumes que les locaux se feront un plaisir de vous offrir, cerises abricot, pommes, tomates, etc...


En plus d'être connu à l'étranger pour ces abricots, la vallée de Hunza est aussi réputée pour ces patates. Durant la saison, elles sont exportées dans tout le reste du pays. A toutes les sauces, un vrai délice.


Sur les treks :


Essayez de récupérer des sachets instantanés avant de venir, pâtes, sauces... Sur place, des nuddles 15 Rps le paquet, fruits frais et secs, légumes, riz, dahl, fromages fondus... Attention aux boites de conserves locales, très épicées. Essayez les tomates et les oignons séchés, facile à transporter ils agrémentent bien les plats.


Pensez à prendre de petites poches hermétiques pour stocker les aliments, c’est super pratique.


A Passu, au "Glacier Breeze", ils préparent des plats déshydratés. Bien préciser sans épices, prévoir 2 ou 3 jours de délais (coupures d'éléctricité).


Essayez de prendre quelques légumes frais, lourd à transporter ils seront vite les bienvenus dans la montagne.

Nos menus :
Matin :
Bouillie pour bébé avec du lait. Un paquet de biscuits. Nous avions aussi pris du gâteau aux noix de Hunza, un peu cher mais délicieux et tenant bien au corps.
Trajet :
Abricots secs
Midi :
Nuddles, biscuits sales avec des happy cow, sardines ou thon, carottes, fruits.
Trajet :
Abricots secs
Soir :
Soupe Knor, riz ou pâtes accompagnées de tomates séchées et d’oignons, légumes frais, viande. Happy cows, biscuits salés. Dessert fruits, boite d’ananas (c’est très lourd !).

Pour la viande, nous allions chercher des kebabs de poulets juste avant de partir de Gilgit. Ils arrivent à ce garder jusqu’à 3 jours en sachets plastique. Les faire bouillir avec le riz ou les pâtes.

Les Kolsons


Ce sont les pâtes qu’on trouve au Pakistan. Si leurs voisins Chinois excellent pour la cuisine des Wus, ici c’est un cauchemar. A part un occidental qui s’y était habitué, je ne les conseillerais pas à mon pire ennemi. Après 5 minutes de cuisson elles baignent dans un épais jus d’amidon, immangeable. Dans certains restos ils ne les cuisinent encore pas trop mal, percez le secret de leur cuisson avant de partir en montagne ça vous évitera d’être triste avec vos 5kg de spaghettis immangeables.

Attention : Vérifiez bien les dates de conservation, il arrive souvent que les produits soient périmés depuis longtemps.

 

L'eau

Prévoyez 2 litres en partant le matin, et au moins 3 litres par jour en comptant la cuisine.


Il est possible de trouver des pastilles de purification d'eau à Gilgit, mais pas dans toutes les pharmacies, une pastille pour 10 litres. A Karimabad et Aliabad il nous a été impossible de trouver ces pastilles. L'eau a ensuite un goût javellisé.


Il n’y a pas de problème avec l’eau bouillie pour le thé. En altitude, elle boue à plus basse température, laisser chauffer 10 mn de plus.

 

Le combustible

 

Les embouts français ne sont pas compatibles avec les bouteilles de gaz que vous pourrez trouver ici. A moins qu'une expédition n'ait vendu ces reliquats, le mieux est d'acheter l'embout et les bombonnes correspondantes sur place.


Pour les réchauds à alcool, aucun problème pour se fournir en carburant.


Evitez d'utiliser le bois, sur certains circuits très fréquentés comme le Baltoro, le peu de végétation est décimée pour cuisiner.

Sur des treks comme Boibar utilisez les copeaux qui traînent par terre. Les bouses de yacks sont bien pratiques, mais en milieu clos la fumée qu’elles dégagent est vite asphyxiante. Pour éviter au mieux de vous réveiller avec un bon mal de tête,  ne dormez pas à l’intérieur de huttes ou il y a un foyer allumé.