C’est le trek connu le plus dur du Pakistan… Préparez vous à des conditions montagnardes, neige, froid, grosses amplitudes thermiques.


L’eau est de piètre qualité tout le long de trajet. Il n’y que le camp de Bitanmal, où elle est à peu près limpide.
Attention aux crevasses, de Baintha jusqu’à Kani Basa, elle sont nombreuses. Vous verrez vos porteurs les enjamber pour gagner du temps. Ce n’est pas très malin, on a essayé de leur expliquer mais rien à faire. Il faut savoir qu’il y en a pas mal qui y passent.


Les pieds dans le vide !

 

Nous remontions sur le col, évitant les crevasses. Tous encordés, le guide en tête et moi juste derrière. Il devait un peu plus léger, car alors qu’il était 3 m devant, le pont de neige sur lequel il était passé s’effondra sous mon poids. Je n’aurais pas dû abuser des biscuits tôt le matin !  Enfoncé dans la neige jusqu’au niveau des épaules, je me retrouvais à faire la brasse à plus de 5000 m pour m’en sortir. Bien sûr nous étions encordés, je sortis donc facilement de ce piège. Quel plaisir de ne plus sentir ces pieds dans le vide. Les porteurs se déchargèrent et se firent passer leurs charges. Après coup nous jetâmes un coup d’œil dans le vide obscur et bleuté, impossible d’en voir le fond…


A la fin de l’été un Allemand nous raconta qu’un de ces porteurs avait perdu sa charge sur le Hispar dans une situation similaire. L’ennui, c’est qu’il portait la nourriture, ils avaient fini par manger des oignons sauvages pour finir le trek.

 

Les treks qui sont décris dans cette rubrique ont tous été parcourus par l'auteur, les itinéraires y sont détaillés journalièrement, des cartes et photos les accompagnent. En aucun cas ces fiches, ne remplaceront l'expérience d'un guide local, elles sont un complément et doivent être prises comme tel. Ne partez surtout pas seul, sans avertir qui que ce soit ! Le tracé de certains sentiers peut changer d'une année sur l'autre, les glissements de terrains, coulées de boue étant suffisamment nombreux.